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Une nouvelle vie pour la caserne de Reuilly

Publié le 14/08/2015

Un peu d’histoire

Le temps (1665 !) où Colbert, ministre de Louis XIV décidait de la création de la Manufacture Royale des Glaces est bien loin. Cet établissement « royal » installé sur plusieurs sites avec pour objet de concurrencer la divine Venise, alors détentrice du monopole de fabrication de glaces, ces fameux miroirs vénitiens à la beauté jusqu’alors inégalée. Ce fut une réussite totale qui conduisit, un siècle plus tard, l’entreprise devenue institution, à quitter la capitale pour rejoindre la ville de Saint-Gobain, dont elle prendra alors le nom.

Nous sommes en 1830. Autre temps, autres mœurs, les bâtiments vont changer d’usage et devenir, selon la volonté de Louis-Philippe, une caserne militaire. Les régiments d’artillerie, d’infanterie et de cavalerie y seront cantonnés. Les bâtiments garderont cette vocation jusqu’en… 2011, année qui vit la suppression du Tribunal aux Armées de Paris, qui s’était installé dans les lieux en 1999.

La longue page militaire de la Caserne de Reuilly se refermera définitivement en 2013 avec la cession par l’état des bâtiments à la Ville de Paris. Dès lors une métamorphose profonde est annoncée. Orchestrée par Paris Habitat, elle portera ses fruits dans un futur pas si lointain, 2019 et 2020, le temps bien sûr de faire les travaux d’envergure qui s’imposent pour que l’ancienne Caserne de Reuilly s’intègre de nouveau dans la vie de la cité.

Mais alors depuis 2013, que s’est-il passé à la Caserne de Reuilly ? Pendant la longue période (2 ans quand même) d’études et de concertation menant à la conception et à la validation du projet, la Caserne de Reuilly n’est pas restée vacante, loin s’en faut, et c’est tant mieux. La caserne de Reuilly est devenu lieu d’accueil, d’activités diverses et même artistiques. En effet, des collectifs d’artistes, un cirque et un théâtre ont investi les lieux, aux côtés d’organismes à vocation sociale comme cette boutique Emmaüs ou encore un centre d’hébergement d’urgence. Une nouvelle vocation, certes éphémère, bien loin des stratégies militaires !

Mais tout cela n’aura eu qu’un temps. Dès la rentrée, ce seront les grues et bulldozers qui auront droit de cité en ces murs. Objectif : la réalisation des travaux qui conduira à la création d’un nouveau quartier.

Se réapproprier un morceau de territoire

C’est bien de cela qu’il s’agit en fait. Et l’on comprend bien qu’aménager un nouveau quartier de vie en lieu et place de bâtiments militaires nécessite quelques changements. C’en sera donc terminé des murs d’enceinte, voués à la destruction, afin d’ouvrir l’ensemble du terrain et de le réintégrer aux quartiers alentours. Seuls les trois bâtiments de l’ancienne caserne seront épargnés afin de préserver malgré tout la mémoire de ce lieu historique. La place d’armes sera quant à elle, transformée en jardin public. Logements sociaux dont un certain nombre à vocation étudiante, logements à loyers maîtrisés et à loyer libre se partageront les immeubles (anciens et nouveaux) qui seront agrémentés de commerces à leurs pieds. Une crèche, des équipements et un parking ont également été prévus.

Au total, près de 2 hectares, pour une surface de plus de 40 000 m² de plancher vont ainsi être reconvertis ou sortir de terre. Les habitants des quartiers alentours vont ainsi assister à cette reconquête d’un espace depuis fort longtemps enclavé, à ce morceau de territoire rendu à la vie et aux parisiens !

 

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